Comme le marbre à gabarit installé selon les dimensions indiquées par le constructeur maintient les pièces à leur emplacement initial, il est idéal pour le sectionnement.Photo : Car-O-Liner
L’opération la plus fondamentale de la réparation est le critique moment du mesurage.
Quoi de plus embêtant avant la livraison que de constater que les pièces extérieures ne sont pas alignées comme elles l’étaient à l’origine !
À la moindre erreur, il y a risque que l’ajustement imprécis des portières, des ailes avant, des phares et du pare-chocs soit le signe d’une mauvaise réparation.
AUCUN CHOIX
C’est un fait connu que beaucoup plus de véhicules qu’on le croirait sont mal réparés en raison des problèmes reliés au mauvais alignement du châssis.
Deux choses allant souvent de pair en sont la cause : les dimensions indiquées par le constructeur ou Mitchell ne sont pas respectées, et l’équipement de mesurage est inadéquat.
Le calcul manuel ne peut être parfaitement précis qu’en utilisant les piges coulissantes d’un système tridimensionnel, et de comparer ses résultats à leurs paramètres.
PIGES ET COMPAS
Les outils les plus simples et les moins dispendieux sont donc constitués de piges dites à centre constant à barres, ou piges auto centreuses, et le compas à verge.
Utilisés de façon complémentaire, ces deux outils permettent d’identifier avec précision les pièces endommagées ou déplacées par l’impact.
Le compas à verge, je le rappelle, sert à mesurer longueurs, largeurs et diagonales du centre, du devant et de l’arrière selon les repères situés sur le dessus et le dessous du véhicule.
Ne pas oublier qu’avant de se diriger vers l’arrière ou l’avant, il faut toujours mesurer l’empattement central de l’habitacle et de s’assurer de l’exactitude de la donnée.
Attention. Ce qui fausse fréquemment les données en utilisant le compas, c’est de faire usage de piges inégales. Faites preuve de vigilance.
MARBRE ET GABARIT
Dans le cas de repères verticaux manquants, on peut évidemment employer un système au laser, un système électronique contrôlé par ordinateur, ou un marbre à gabarit.
Le marbre est, bien sûr, l’outil par excellence pour le redressage des nouvelles structures qui absorbent l’énergie, puisqu’on peut y ajouter plusieurs ancrages.
Il est peut-être un peu plus long d’installer correctement le véhicule sur le marbre, mais la prise de mesures pour la réparation de la structure ne se fait qu’une seule fois.
SURPRESSION ET INVERSION
Les nouveaux amalgames changent la donne au point qu’il faut se fonder sur le point d’impact pour déterminer la direction vers laquelle l’énergie s’est dissipée.
Il est important de comprendre ce phénomène, car le processus de surpression oblige à inverser l’ordre dans lequel les parties structurelles ont été endommagées.
Puisqu’il se peut qu’il y ait par conséquent des dommages non perceptibles, il est fort conseillé d’installer des ancrages supplémentaires au système de mesure tridimensionnel.
Bref, la juste mesure est la règle d’Or de l’art de la carrosserie.
Par Simon Beaunier